Pélican reprend son envol

Apparue en CHD depuis le mois de mai, et annoncée pour septembre en grande distribution, la bière Pélican fait son retour après des décennies de disparition. Présentée en deux versions (blonde et rouge cerise), c’est une bière de fermentation haute, non filtrée et assez forte en alcool (7,5 % pour la blonde). De quoi reprendre les codes des bières artisanales, alors qu’elle est élaborée à Mons-en-Barœul, le site le plus important d’Heineken France, avec plus de 3 millions d’hl produits l’an dernier.

Elle reprend le nom d’une marque mythique dans le Nord, portant le nom d’une brasserie créée en 1921 à Lille, et qui avait choisi comme patronyme celui d’une danse, proche du fox-trot, très à la mode à l’époque. En 1935, la brasserie crée la Pelforth Brune, face à la concurrence des bières britanniques. Après la guerre, alors que la brasserie déménage à Mons-en-Barœul, la marque Pélican est progressivement abandonnée au profit de la seule Pelforth, surtout après l’entrée de la brasserie dans le groupe Heineken France en 1986.

A la dégustation, cette blonde dorée trouble présente une belle mousse bien persistante. Le nez est plutôt discret, sur les céréales avec une pointe d’agrumes. En bouche, le corps est léger, malgré le taux d’alcool ; on retrouve les notes d’agrumes et légèrement herbacées amenées par des extraits d’écorces d’orange et de coriandre. Elle n’est guère sucrée, malgré le sucre et le sirop de glucose entrant dans sa composition, ni amère, malgré là aussi l’emploi de houblons et d’extraits de houblons. Au final, une bière désaltérante, au corps un peu mince, surtout destinée à l’apéritif, si possible convivial.

1 Commentaire

  1. Hébert Jean-Paul

    Merci Gilbert pour ce rappel historique à l’heure où les hauts de France envisage enfin un musée de la bière. Bien cordialement.

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