Cri d’alarme des malteurs
Dans un communiqué, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France, alerte sur les difficultés rencontrées par les malteries, en raison de l’explosion des coûts de l’énergie qui met leur compétitivité en très grandes difficultés. Il précise en effet que : « en 2022, les prix du gaz ont doublé en Europe. Dans le même temps ils n’ont augmenté que de 30% en Amérique du Nord. Or la tendance va se poursuivre en 2023 : tous les indicateurs indiquent qu’un nouveau doublement en zone euro est à prévoir l’an prochain« .
Le secteur demande donc aux pouvoirs publics que : « des solutions soient rapidement identifiées pour passer ce cap douloureux. L’enjeu est évidemment de permettre à cette activité, fleuron de l’industrie française, de survivre, mais aussi de lui permettre de poursuivre les investissements massifs que suppose la réalisation de sa transition écologique, notamment dans des solutions alternatives de séchage permettant de réduire sa dépendance aux énergies fossiles« .
Pourtant, selon Jean-Philippe Jélu, le plan d’aide annoncé au printemps n’a pas permis d’aider le secteur, en raison de critères d’éligibilité extrêmement contraignants. Et si d’autres pistes sont évoquées par les pouvoir publics (bloquer le prix du gaz et revoir les critères d’aides aux gros consommateurs d’énergie), elles tardent à être mise en œuvre.
Le communiqué affirme donc que : « une solution doit être rapidement trouvée pour nous permettre de sortir de cette situation. Nos concurrents américains ou asiatiques ne supportent pas la même flambée des coûts énergétiques que les européens. Avec le prix du transport maritime en baisse et un taux de change euro/ dollar qui ne nous est plus favorable, nous ne serons très bientôt plus compétitifs sur nos marchés d’export traditionnels d’Asie, Afrique et Amérique Latine. (…) Ne laissons pas cette crise énergétique abattre une filière d’excellence au profit de productions qui ne s’imposent pas les mêmes contraintes de fabrication ! », conclut Jean-Philippe Jélu.